Frigyes Karinthy
La
machine volante, la machine à explorer le temps, la machine à broyer l’homme,
la machine à libérer, la machine à tuer, la machine à penser… la machine à
gifler… Karinthy les a toutes imaginées, admirées, critiquées, utilisées,
soit réellement (l’avion), soit comme instrument de ses romans, nouvelles et
chroniques. Dans
le recueil "L’homme volant" il manifeste son admiration pour
l’avion et son pilote, mais dans "Farémido",
les machines ont pris le pouvoir, elles savent se reproduire, leur moyen de
communication est la musique, elle sont même
devenues meilleures que leur créateur dans "Avion mystérieux". Elles
sont objet de satire, une satire de la société qui les conçoit
("Connais-toi toi-même", "Distributeur
automatique", "Sketch-opérette-cinétophone", "Grève de
l’humanité", "Ainsi va aussi la vie", "L’imprimeur,
le roi, l’aède, autrement dit le gazetier", , "Bureau des
brevets", "Mesdames et Messieurs – 9 mars"), et
la satire porte aussi évidemment sur les machines de guerre
("Isonzo", "Qu’est devenu le cylindre à vapeur",
"L’ennemi", "Doucement, doucement"), mais la
réflexion peut se faire philosophique et sérieuse ("Élixir",
"Théâtre", "Rengaine", "L’orgue de barbarie",
"Progrès", "Politique", "Dieu"…). Les
machines appartiennent aussi au monde des rêves et de l’enfance ("Le
cirque", "Deux jeux"), comme elles ressortissent au
fantastique ("La maison en feu", "Prologue") et à
la folie ("La machine à prévoir") et bien sûr à l’humour ("Modestes
suggestions à propos d’un nouvel arrêté sur le téléphone", "On
ferme à cinq heures"). Enfin, la machine à explorer le temps lui permet de critiquer son XXe siècle ("Le monde ruminant") en le confrontant aux temps anciens ("Reportage céleste", "Carinti de 1914 et Carinti de 1920", "Enfant de mon siècle", "Machine du temps") mais plus souvent aux temps futurs (la plupart des nouvelles du thème "Science fiction |
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Modestes suggestions à propos d’un nouvel arrêté sur le
téléphone |
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