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27 mars 2008

 

Insolites

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Messagerie : toi, toi, toi, toi, toi... et moi

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Vous vous souvenez des six degrés de séparation, cette théorie (que l’on doit à l’qui dit que seulement six personnes vous séparent de n’importe quel être humain ? La voilà peut-être vérifiée avec le sport favori des ados, la messagerie instantanée. L’échantillon étudié est conséquent : pour le seul mois de juin 2006, Eric Horvitz, qui travaille pour la division recherche de Microsoft, a eu à sa disposition 255 milliards de messages, envoyés dans le cadre de 30 milliards de conversations entre 240 millions de personnes, écrit l’Agence Science-Presse. L’étude est un beau coup de pub pour le service de messagerie instantanée de Microsoft, mais continuez à lire, ça en vaut la peine. Le chercheur et sa stagiaire assurent n’avoir pas eu accès au contenu des messages ni à des informations personnelles, juste à leur provenance géographique, poursuit l’agence canadienne. En suivant les parcours des messages, ils ont donc été capables d’extrapoler le nombre maximum de “séparations” entre deux utilisateurs sans lien entre eux. Le résultat ? Six et demi. Le binôme a été surpris de voir que ce résultat collait d’aussi près à ceux de la fameuse étude sur les six degrés de séparation, explique Eric Horvitz dans les pages de Nature. Cette étude, qui remonte à 1967, est plus célèbre que scientifique : Stanley Milgram, de l’université Harvard, ne l’avait menée qu’avec un groupe de 64 personnes. Chacune devait trouver le moyen le plus rapide d’envoyer une lettre à un inconnu à New York. Evidemment, il y a de gros biais dans la nouvelle étude : l’essentiel des utilisateurs de la messagerie sont dans l’hémisphère Nord, avec une très forte concentration en Amérique du Nord, en Europe de l’Ouest et au Japon. Et la majorité ont une vingtaine d’années. Mais il est intéressant de signaler qu’en 2003 un nommé Duncan Watts, alors à l’université Columbia, avait tenté le même type d’expérience avec le courriel… et avait abouti lui aussi à six degrés de séparation. Une moyenne d’environ six aurait-elle une signification Gsociologique –quelconque ?.