premier acte

 

 

Demain matin

 

afficher le texte en hongrois

PrÉface À la premiÈre Édition

 

Lorsque j’ai décidé de publier quand même la pièce de théâtre qui suit, que de nombreuses personnes voient comme une pièce à lire, bien que je l’eusse destinée expressément à la scène – je me suis rassuré en me disant que je la ferais précéder d’une étude dramaturgique volumineuse et je tracerai les contours cohérents d’une nouvelle dramaturgie possible dont la pièce elle-même ne serait qu’une sorte d’illustration, une matière expérimentale sur laquelle je pourrai prouver des thèses d’un genre nouveau à partir de signes positifs et négatifs. J’avais imaginé que la demande sans cesse croissante et aussi l’offre abondante de la littérature du vingtième siècle rendraient de plus en plus impossible que la critique d’évaluation consacre suffisamment de temps à une œuvre, le temps nécessaire pour révéler si la pièce en question a le droit de vivre, dans quelle mesure et à quel point. L’écrivain du vingtième siècle reste seul, il doit s’entraîner à devenir son propre critique sur ce point, sauf s’il veut se contenter de cette phrase confortable, qui sonne bien mais qui est peu étayée par le raisonnement, que le droit à la vie est décerné par la vie elle-même et, par conséquent, l’unique critère naturel de l’évaluation d’une pièce est le succès, qu’elle plaise. Je comptais écrire aussi sur ces erreurs comme sur de nombreux autres sujets qui se sont soulevés en moi pendant que j’écrivais la pièce – des découvertes que j’ai faites avec étonnement pendant l’écriture, et dont, me suis-je dit, un système de théories intéressantes aurait découlé. Mais tout cela n’est que la rêverie vaniteuse et naïve de l’artiste qui aimerait arrêter le monde à chaque instant, comme Josué sur la montagne, en clamant : « Pour l’amour de Dieu, retenez-vous de bouger un peu, pour que je puisse enfin vous dessiner à fond – mieux que ces prises de vues instantanées si peu fiables. » Mais le monde ne s’arrête pas, il continue sa course, et son fleuve charrie les bouts de papiers des esquisses cent fois commencées et cent fois abandonnées, qui voulaient en décrire l’image. Heureux sont les écrivains à la mode qui peuvent s’y faire, qui se sentent satisfaits et heureux de représenter du monde avec quelques traits bien observés ce qu’on peut en représenter : le mouvement. Je ne suis pas né avec un moral aussi heureux. En moi vit une contrainte pénible, un instinct angoissé d’entrevoir, à chaque instant de la vie, la vie tout entière, de demander à la pierre qui tombe, d’où tombes-tu, où et pourquoi ? Mesurer à la même aune le zéphyr et l’ouragan. J’étais en permanence à la recherche de l’Absolu, et sachant que cela exige de la force, c’est les muscles tendus que je me préparais au travail – or, dès les préparatifs achevés, Son image pâlissait et s’envolait, et là où tantôt la figure nue de la Vérité vierge, pure et jeune s’érigeait en modèle sur un piédestal pour que je la mette sur papier – apparaissait alors le vieux Doute chenu, avec sa bouche édentée, son ventre jaune et gonflé, et il ricanait. Dès lors, qui expliquera le sens des traits erratiques, si ce n’est pas moi, le seul qui sait ce que je voulais ? Ce qui a été omis de cette pièce improvisée, la conception du drame nouveau, c’est ce que j’aurais aimé écrire dans un essai – et ce que je ne peux pas expliquer dans cet essai, ce que je ne peux prouver autrement que par la vie vécue, le tragique, directement : c’est ce que j’aurais aimé écrire dans une pièce. Rien de cela ne se fera désormais – mais l’expérience ne doit pas disparaître sans laisser de traces. Je publie donc cette tragicomédie, telle que je l’ai écrite en deux semaines, au huitième mois de la guerre mondiale. Si quelqu’un, un jour, sincère et enthousiaste, avait voulu comprendre la vie humaine, il est exclu qu’il n’eût découvert la nature onirique du monde – aujourd’hui plus que jamais. Le seul trait positif de ce rêve embrouillé est justement l’éveil à cet onirisme – pour que je sache que je ne faisais que rêver, et qu’au dehors dans le monde du réel, tout est autrement que ce que l’on croit. Or, ce qui est au dehors, nous ne le devinons jamais par le raisonnement erroné du rêve – la seule chose que nous pouvons faire est de pousser un cri, sous n’importe quelle forme, mais du cœur, avec passion et franchement, un  cri de douleur semblable à celui que nous poussons sous l’effet de la peur du mal et du désir du bien – et peut-être alors, la force physique de ce bruit nous réveillera de notre rêve oppressant. Crions – pleurons ou rions, peu importe – mais pleurons de cœur et rions de cœur – car tout ce qui existe au-delà, les dogmes et les credo, ne font que nous enfoncer davantage la tête dans l’eau sombre du cauchemar. Bougeons, avançons dans le noir, tâtonnons, n’importe où ! Peu importe – peut-être est-ce justement dans cette direction-là que se trouve la surface de ces eaux par laquelle un jour, dans des milliers d’années, émergera la tête de l’homme qui aujourd’hui se vautre dans la profondeur, la stupidité, l’obscurité et le mensonge ! C’est sous ce signe secret, sous l’effet d’une volonté inconsciente, que s’écrit chaque mot sincère qui aspire au juste et au vrai – et ce mot sincère, il convient de le préserver de l’évanescence, même si la voix qui jaillit de la gorge est éraillée, imparfaite.

 

Quelques notes de mon carnet, pendant l’écriture de « Demain Matin ».[1]

 

Qu’est-ce que tu veux en réalité ? Tu ne vas pas déchiffrer l’énigme et tu le sais, tu ne cherches pas à le faire. Mais alors qu’est-ce donc cet effort inhabituel, cette gesticulation, comme si tu savais la déchiffrer ?

Je suis bien placé pour savoir que depuis des années une inquiétude malaisée, un dépit obscur fermentent en moi – en général ça me prend au vestiaire, avec une force élémentaire, après des tragédies auxquelles j’ai assisté jusqu’au bout. Le comédien a bien joué, c’est avec honneur que l’auteur s’est acquitté de sa tâche. La confrontation tragique a eu lieu, le héros a échoué, on l’a vu claquer sur la scène, le pauvre, ou tout au moins il nous a assuré qu’il expirerait en moins d’un ou deux ans, nous pouvions rentrer chez nous tranquilles. Ajoutons à cela l’analyse psychique, les tares, toute la prédétermination de notre destin – eh oui, bien sûr, ainsi va la vie. Qu’est-ce qui ne va pas, qu’est-ce que tu veux, qu’est-ce qui te tracasse ? La vie est vraiment comme ça, tu le sais très bien, l’auteur n’a rien fait d’autre que de condenser un peu, schématiser. Où est le mal ?

Ça y est, je sais. La vie est vraiment comme ça mais si l’on peut dire tout cela dans un roman, un poème, une nouvelle, donc dans un livre où on a le temps de développer, chercher des harmonies, émouvoir – alors je trouve consolation dans le fait que c’est ainsi et pas autrement, et le fait de le comprendre m’est une douce consolation. Mais ici, l’auteur nous a harangués avec empressement dans une grande salle, venez vite, a-t-il dit, le plus nombreux possible, entourez-moi, j’ai quelque chose à dire. On y accourt – tiens, celui-là a dû faire une découverte ! Allons voir – il a trouvé quelque chose ou découvert quelque chose qui est bon, utile, qui nous aidera à sortir du grand mal – en tout cas il veut nous communiquer une solution ou une issue. Sinon, pourquoi serait-il si pressé de nous voir tous ensemble ? C’est à cela que je pense spontanément pendant que je regarde le premier et le deuxième acte – oui, oui, le héros a tel et tel problème comme dans la vie, comme dans un roman, oui, il ne pourra pas s’en sortir. Arrive le troisième acte – et en effet il ne s’en sort pas. Oui, c’est vrai, Monsieur l’écrivain l’a décrit fort justement. Sauf que… Que voulais-je dire ? Je l’ai oublié. Et je quitte le théâtre, confus, stupide, comme qui a reçu un coup sur la tête.

 

Représenter la vie. Oui, c’est le digne objectif de tous les arts. Et si le théâtre était le seul genre artistique permettant de faire un pas supplémentaire ? Tant pis s’il ne s’agit pas d’art. Tant pis si c’est un peu plus ou un peu moins – quelque chose qui n’a pas de nom en esthétique. Tant pis si cela s’appelle science, science expérimentale, physiologie expérimentale ou que sais-je. Je cherche la loi de la vie. Ne vous rappelez-vous pas comment, en physique, on reconnaît de façon pure et précise les lois dans la nature : il convient de provoquer le phénomène sur une base expérimentale, dans une cornue, pour en extraire une loi. La loi de la chute des corps, l’accélération de 9,8 n’existe nulle part, car la résistance de l’air etc… – C’est dans le vide que je dois laisser tomber l’objet pour obtenir ce 9,8. Il faut éliminer les phénomènes secondaires qui dérangent, qui accompagnent tous les phénomènes dans la réalité. La vie expérimentale – c’est peut-être le drame. Si je porte la vie sur la scène telle que je la connais, je ne peux pas en déduire la loi de la vie, seulement celle de l’expérience. Mais c’est la loi qui m’intéresse – pas ce qui est l’homme, mais ce qu’il pourrait être… le but vers lequel il vaut la peine de tendre. Je veux voir l’homme qui aurait été créé par l’esprit et la raison le sixième jour, à la place de celui qui a été créé par le hasard. Je veux voir l’homme expérimental, l’homoncule – retranchons les phénomènes secondaires dérangeants. Ces phénomènes secondaires sont : la suggestion et encore la suggestion, l’influence, moyen de la vie, de la tradition, du passé, de la société, de l’éducation, de la nature – bref, en résumé, de ce qu’on appelle le destin – pour nous influencer.

 

Pourquoi craignez-vous le deus ex machina ? Le deus ex machina est la chose la plus salutaire, la plus juste ; le deus ex machina est la cornue, l’alambic, le vide dans lequel j’accède à la vraie loi. Le mensonge par le moyen duquel je parviens à la vérité parfaite. Dans la réalité tout ment.

 

On m’a offert trois heures, trois chères heures, quand à travers des gens je peux parler directement aux gens – aux gens qui me consacrent toute leur attention pendant trois heures, quand tout, son, lumière et couleurs, me sert, moi, pour qu’on comprenne mes paroles. Profitons de cette rare occasion – ces gens méritent de moi plus que ce que je leur ai donné jusqu’ici dans un poème, une image, une atmosphère. Dosons ce temps si cher. La première heure me suffit pour présenter mon héros avec ses problèmes, ses souffrances, sa nature, son environnement et son destin. À la fin du premier acte, selon les lois de la courtoisie scénique, Sándor Lhomme est disséqué. Il a tout essayé – en vain ! Tout s’est coalisé contre lui, l’amitié, l’amour, la société, et ils lui ont fait comprendre qu’il devait mourir – de plus, à la dernière seconde, même le stupide destin est apparu et lui a fait tirer la boule noire. La pièce pourrait très bien se terminer là-dessus selon les règles de la chevalerie – nous avons vu une tragédie du destin, le poing de la vie a frappé : c’en est fini de toi, Sándor Lhomme, tu dois mourir.

Mais, il me reste deux autres heures, oyez, braves gens ! – Ces deux heures m’appartiennent. La vie a achevé son œuvre, elle a tué mon héros – c’est mon tour ! Celui qui jusqu’ici marchait devant nous sur ses deux pieds, ses deux pieds boiteux, absurdes, qui entraînent toujours vers des trappes – que je l’attrape par la main et le conduise. Peut-être pourrait-on le sauver, le pauvre, le malheureux, nous avons tous vu à quel point c’est dommage pour lui, nous l’avons pleuré,  mais il me reste encore deux autres heures, qu’il vienne avec moi. Sándor Lhomme que le destin a repoussé dans le noir extérieur, viens avec moi, on trouvera bien quelque chose. N’importe quoi, une découverte, une piqûre, un deus ex machina – il pourrait s’avérer que tu n’es pas identique à cet autre qui a été condamné à mort – que voici le vrai – peut-être peut-on encore venir à ton secours ! Ton secours, le mien, et celui de tous ceux ici qui jusqu’ici ont partagé ton sort.

 

Dans les autres genres littéraires le talent suffit – un dramaturge doit vouloir.

 

Un dramaturge n’est pas un prophète – il ne prédit pas l’avenir, il le provoque.

 

Le libre arbitre n’existe pas, je le sais – mais il existe une volonté limitée et cela me suffit. Le vent qui s’empare d’un essaim d’abeilles et l’emporte quelque part – c’est la société. Mais chaque abeille, à l’intérieur de l’essaim, grimpe là où elle veut. La foule n’a pas une volonté – mais chaque individu peut et doit en avoir une. C’est pourquoi il est stupide d’appliquer à des foules des épithètes qui ne peuvent concerner que les individus. L’Italie infidèle, l’Angleterre mercantile – autant d’erreurs logiques. Plus une foule est grande, plus elle n’est qu’un phénomène inorganique, et plus elle peut être concernée par les lois immuables de la mécanique. Mais pour l’individu il convient de chercher une nouvelle loi modulable : la loi de la vie. Seules les nations peuvent subir des tragédies du destin – les individus jamais.

 

Un pour tous – ce  tous, si j’ai bien compris, représente maintenant les descendants pour qui nous devons nous battre pour un plus bel avenir, même au prix de notre vie. – Mais alors, il y a quelque chose qui cloche avec la deuxième moitié de la thèse : tous pour un. Mes descendants auraient du mal à sauver ma vie à moi, au prix de la leur. Au demeurant, ces descendants qui n’existent même pas encore jouent drôle de rôle. La pratique médicale, née du raisonnement humain, veut qu’on sacrifie l’enfant et que l’on sauve la mère dans les cas où un accouchement mettrait en danger la vie de la mère. Est-ce immoral ? Je ne le crois pas. La mère mettra au monde un autre enfant – l’enfant ne pourrait pas se donner une autre mère.

 

            Ich schreibe nicht, euch zu gefallen

            Ihr sollt was lernen.[2]             (Goethe)

 

Je connais deux types d’artistes : le maître né et l’élève-le. Il arrive que le maître en sache moins que l’élève, mais il enseigne dès le début – l’élève en sait énormément, mais il apprend jusqu’à sa mort. Dans les deux types il peut exister des génies. Une œuvre mauvaise d’un bon écrivain naît si l’auteur s’est mêlé du travail d’un autre. Au demeurant, la nouvelle esthétique a été conçue par le type élève, c’est pourquoi nous avons horreur de tout ce qui est message, et pour unique critère de la valeur d’une œuvre nous cherchons comment il a su faire ce qu’il voulait. Encore que ce qu’il voulait importe aussi.

 

La nouvelle esthétique cherche l’homme derrière l’œuvre. Nous cherchons tous ce qui est parfait – et ne l’ayant pas trouvé dans l’œuvre, nous aimerions le trouver au moins dans l’art. Bien sûr, quant aux pièces de Shakespeare, peu importe si elles ont été écrites par Shakespeare ou par Bacon.

 

J’écris une tragicomédie, mais une tragicomédie à l’envers. Jusqu’à maintenant le début d’une tragicomédie était gai et sa fin triste. Essayons l’inverse pour une fois : un début triste et une fin joyeuse.

 

Style et pensée… La forme et l’essentiel… La matière et l’art… Dans une œuvre écrite je vois la perfection du style en ce qu’il n’y a pas de style : le message et l’expression ne sont qu’une et même chose – ou tout au moins ils sont inséparables.  « La perfection suprême de l’art est de se cacher si bien qu’on ne s’en aperçoit même pas. »

 

La forme du monde est le mouvement – son essence est le repos.

 

« Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi… mais l’accomplir. Vous avez appris qu'il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis… » etc. (Évangile selon Saint Matthieu.) Il n’y a pas de contradiction – il arrive parfois que pour bien interpréter la loi il convienne de la retourner. Ce n’est qu’une ruse salutaire, intelligente – celui qui aime la vérité, n’hésite pas à mentir pour la vérité s’il le faut. Ne sait jamais ce que représente aimer la vérité à mort celui dont la seule prétention vise que ce qu’il dit ou ce qu’il écrit soit vrai. Vous voyez : le style parfait est Son discours à Lui.

 

Oui, l’artiste doit s’émerveiller, naïf et recueilli, de tout ce qui l’entoure. Mais moi j’aime l’émerveillement fertile qui fait germer une nouvelle connaissance – cet émerveillement qui était celui de Newton quand il s’est émerveillé la première fois de quelque chose dont pendant cinq mille ans jamais personne ne s’était émerveillé : si je lâche un caillou stupide, celui-ci démarre comme une flèche, tout seul, sans hésitation, dans une certaine direction.

 

Quelle lutte merveilleuse et sans espoir de trouver tous les tenants et aboutissants alors que tout est en relation.

 

Pour un drame l’amour ne peut en être que la matière et non le sujet. L’amour ne peut être le sujet que d’un poème lyrique – Roméo dit son amour en vers, puis il disparaît derrière la fenêtre de Juliette. Je ne comprends pas les auteurs dramatiques modernes. Croient-ils vraiment qu’on peut jouer l’amour sur une scène ? « Étreins-moi, oui… Étrangle-moi… ta bouche… donne ta bouche ! Mors ! » Horrible ! Quelle ineptie, quel sentiment gênant, embarrassant – que c’est désagréable, que c’est humiliant ! Comme c’est mauvais ! Et même le meilleur auteur dramatique n’y peut rien – c’est comme ça.

 

Est-ce qu’on s’apercevra dans ma pièce que tout le premier acte veut être une caricature de ce dont il s’agit ? Musique, parfum, chloroforme – la hantise stupide et confuse et ridicule de la vie. Au deuxième acte j’ouvre la fenêtre et je fais entrer le vent. Le troisième est une utopie : une image ficelée de l’homoncule.

 

Je ne considère aucunement que le comte Beniczky soit un homme stupide.

 

Il vaut mieux que j’arrête… J’observerai le monde et je consentirai que les belles lettres ne soient qu’une branche des arts plastiques – un œil dans lequel se reflète le monde et d’où ne conduit aucun nerf à la raison sombre et active. Croyez-moi, j’aimerais moi aussi me bercer sur les ondes des couleurs et des sons… Croyez-moi, ça m’élèverait aussi et je saurais chanter là-haut des mots mélodieux et berceurs… Qui m’a inculqué que c’est mon devoir de défaire les nœuds – que c’est moi qui suis responsable pour la vie dont personne d’autre ne veut être responsable ?… Je pourrais écrire des épopées sur la guerre et sur les héros… Oh, le beau travail que ce serait, que je serais heureux… Un jour peut-être. Pardonnez-moi.

Et plein d’autres choses encore…

 



[1] Une partie de ces notes a paru dans Színházi Élet en 1918.

[2] Je n’écris pas pour vous plaire, vous devez le savoir.