Frigyes Karinthy
Karinthy est un joueur dans l’âme. Il a
fait de sa vie un jeu continuel. Le jeu est d’abord passion ("Joueur
(-s, -euse, -euses) de
cartes", "Le billet de
cinquante couronnes", "Chant de guerre", "Le
ramoneur", "Chaînons" (« je ressemble là au joueur invétéré qui a
déjà tout perdu dans la caverne des jeux : il préfère continuer de jouer
pour des haricots »). Sa réflexion va plus loin : la
chance n’est-elle vraiment que pur hasard ("Allô, ici Budapest ! (10 avril)" : « les
anciens appelait cela la bonne étoile, sous la conduite de laquelle tout nous
réussit, mais au déclin de laquelle tout périclite. », "Préface à moi-même" :
« Cent fois j’ai raillé le joueur
de cartes imbécile qui parlait de chance […] Mais je ne ris plus désormais. », "Fatalité".) Enfin le jeu est partie intégrante de la vie, soit qu’il en constitue une métaphore ("À Chat perché"), soit qu’il soit indispensable pour vivre ("Jeux de société de la vie théâtrale"), soit que l’homme d’action renverse la table ("César et Abou Kaïr", "Tout est autrement"). Mais le jeu lui apparaît aussi comme le
moteur de toutes les découvertes ("Jeu" : « Que se
passerait-il si… ? ».) |
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Mesdames et Messieurs (4 août 1929) |
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Mesdames
et Messieurs (10 mars 1929) |
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