Frigyes Karinthy
Karinthy se devait de critiquer la
médecine avec un humour semblable à Molière, il l’a fait ("Le
docteur", "Ma femme passe son doctorat", "Je fais venir
le médecin", "Trop d’étudiants", "Douze mille cinq
cents", "Carnet de notes", "Pathologie
neurologique", "À ventre ouvert", "Fichier
subjectif"). Mais il a aussi brocardé les malades ("Rhume",
"Compassion", "La nouvelle vie",
"L’hypochondriaque", "Allô,
ici Budapest ! (10 avril)"). Il analyse aussi la maladie en profondeur
et ses rapports à la médecine. Dans le roman "Voyage autour de mon
crâne" c’est de sa propre tumeur au cerveau qu’il s’agit. Mais sur un
ton sérieux il avait abordé de nombreux autres aspects auparavant ("La
mort et le bûcheron", "Malades rieurs", "Le mauvais
rêve", "Baiser thérapeutique", "L’orgue de
barbarie", "Padi et Pasi")
ou sur un ton satirique ("Nul n’est nerveux avec son supérieur",
"Nervosité, homme nerveux", "J’étudie l’Âme humaine",
"Vassili", "Science"). La guerre, avec son flot de blessés, est
aussi un lieu où s’exerce la médecine ("Tagwache",
"Doucement, doucement", "Boutons de cuivre",
"Parabole sur la mort", Bras et jambes", "Un enfant
grelottant dans la rue"). Enfin il réfléchit à la fonction de la
médecine dans la société ("Allô, ici Budapest ! (14
mars)" : « [Le
magnétisme] est contenu dans la science
médicale […] alors que dans la magnétisation la science n’est jamais incluse. »,
"Maître boulanger" Il faut
citer aussi la nouvelle fantastique "L’infidèle"
où le médecin légiste retrouve la femme qu’il aime à la morgue. |
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Mesdames et Messieurs (2 février 1930) |
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Mesdames
et Messieurs (9 juin 1929) |
Mesdames
et Messieurs (29 décembre 1929) |